J’ai peut-être un SOPK : qui consulter en premier ?
SOPK
L’équipe Think Women,
spécialisée en santé de la femme.
Revu et approuvé par
Hôpital Tenon, Paris 20ème
Règles irrégulières ? Poils indésirables ? Boutons qui résistent ? Prise de poids soudaine ? Vous vous êtes informée et vous soupçonnez un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ?
Vous vous demandez qui consulter ? Le plus dur est souvent de ne pas savoir par où commencer. Suivez le guide !
1. Première option : votre gynécologue
À la question « qui consulter ? », le point d’entrée naturel est souvent le gynécologue. En effet, chez 70 à 80 % des femmes, le SOPK se manifeste par des règles totalement irrégulières, qui viennent très rarement, voir plus du tout pendant plusieurs mois d’affilée, avec des cycles qui sont plus longs que la normale (> 35-45 jours), ou au contraire plus courts (< 21 jours).1,2,3 Et en général, c’est à lui (ou elle) qu’on parle de nos problèmes de règles ! Bien évidemment, rien ne vous empêche d’en parler d’abord à votre médecin généraliste, qui pourra faire un premier bilan et vous adresser vers un ou plusieurs spécialistes par la suite.
Le SOPK pouvant parfois causer des problèmes de fertilité par absence d’ovulation, le gynécologue est un spécialiste recommandé pour diagnostiquer, puis prendre en charge cette pathologie si elle est avérée.4,5
2. Deuxième option : un endocrinologue
Une autre porte d’entrée, à laquelle on pense moins souvent, mais qui est tout aussi pertinente, est de consulter un endocrinologue.4,5 C’est le spécialiste des hormones, et si vous avez lu notre article « SOPK : comment savoir si je suis concernée ? », vous savez que le SOPK est une grande histoire d’hormones ! Trop d’hormones androgènes (des hormones dites « masculines ») et une mauvaise réaction à l’insuline (l’hormone qui régule le sucre dans le sang).2,6,7 L’endocrinologue peut faire le diagnostic puis vous prendre en charge s’il est positif. C’est un spécialiste avec une vision large, qui prend en charge les symptômes de la maladie : acné, pilosité excessive, chutes de cheveux, mais aussi les risques augmentés de surpoids, de déséquilibre du cholestérol, de troubles de la glycémie, de diabète et de problèmes cardiovasculaires.2,7
3. Construire votre « équipe de choc » après le diagnostic s’il est établi
Parce que les symptômes du SOPK ne se manifestent pas uniquement par un dérèglement des règles, mais potentiellement aussi au niveau de la peau (boutons et poils), du poids, de la biologie du sang (risque de cholestérol et de diabète), du cœur (risque de problèmes cardiovasculaires), plusieurs spécialistes peuvent entrer en scène dans votre prise en charge, selon vos besoins :3,8
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Besoins |
Spécialistes clés |
|---|---|
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Réguler les règles |
Gynécologue Sage-femme Endocrinologue |
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Projet bébé |
Gynécologue Sage-femme Gynécologue spécialisé(e) en fertilité |
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Gérer son poids, réduire les risques de cholestérol/glycémie |
Diététicien(ne) Nutritionniste Coach sportif Chirurgien bariatrique Kinésithérapeute Ostéopathe |
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Agir sur la pilosité, l’acné, les cheveux |
Gynécologue Sage-femme Endocrinologue Dermatologue Dermatologue laseriste qualifié(e) |
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Agir sur un diabète diagnostiqué |
Endocrinologue Diabétologue |
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Agir sur un problème cardiovasculaire diagnostiqué |
Endocrinologue Cardiologue |
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Agir sur le moral, l’estime de soi, les soucis intimes |
Psychologue Psychiatre Sophrologue Sexologue Kinésithérapeute Ostéopathe |
Conclusion
Le diagnostic du SOPK est généralement posé par un gynécologue ou un endocrinologue. Une fois ce diagnostic établi, ces spécialistes pourront vous orienter vers les professionnels de santé les plus adaptés à vos besoins. C’est ainsi qu’une prise en charge personnalisée et vraiment complète peut se mettre en place.
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Références
- Teede H, et al. Polycystic ovary syndrome: a complex condition with psychological, reproductive and metabolic manifestations that impacts on health across the lifespan. BMC Medicine. 2010;8:41
- Inserm. Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : un trouble fréquent, première cause d’infertilité féminine [Internet]. Inserm ; 2019, mise à jour 2024 [consulté le 19 mai 2025]. Disponible sur : https://www.inserm.fr/dossier/syndrome-ovaires-polykystiques-sopk/
- Teede HJ, et al. Recommendations from the 2023 International Evidence-based Guideline for the Assessment and Management of Polycystic Ovary Syndrome. J Clin Endocrinol Metab. 2023;108(10):2447-2469
- Godot E. SOPK : comment se déroule le diagnostic ? [Internet]. Deuxième Avis ; 2022 [consulté le 19 mai 2025]. Disponible sur : https://www.deuxiemeavis.fr/blog/article/682-sopk-comment-se-deroule-le-diagnostic
- Association SOPK. Le diagnostic du SOPK [Internet]. Asso’SOPK ; 2025 [consulté le 19 mai 2025]. Disponible sur : https://asso-sopk.com/le-diagnostic/
- Harada M. Pathophysiology of polycystic ovary syndrome revisited: current understanding and perspectives regarding future research. Reprod Med Biol. 2022;21:e12487
- Desrumaux C. Traitement du SOPK : quels spécialistes consulter ? [Internet]. Deuxième Avis ; 2022 [consulté le 19 mai 2025]. Disponible sur : https://www.deuxiemeavis.fr/blog/article/689-traitement-du-sopk-quels-specialistes-consulter
- Association SOPK. La prise en charge du SOPK [Internet]. Asso’SOPK; 2025 [consulté le 19 mai 2025]. Disponible sur : https://asso-sopk.com/la-prise-en-charge/
FR-TW-0925-008
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Pour aller plus loin sur le sujet du SOPK
voici quelques ressources fiables sélectionnées par L’équipe Think Women
Organisation mondiale de la santé – Article : Syndrome des ovaires polykystiques. https://www.who.int/fr


